L'étude d'Ithylo révèle une augmentation alarmante de la consommation d'alcool et de drogues sur le lieu de travail en France. Entre 2017 et 2024, le taux de travailleurs testés positifs a doublé, passant de 2,6% à 5,3%. La hausse s'est accélérée après la pandémie de Covid-19, avec un bond de 43% pour l'alcool et 52% pour les stupéfiants entre 2022 et 2024.
Parmi les substances consommées, la cocaïne affiche la progression la plus marquée, avec une multiplication par 13 du nombre de cas positifs depuis 2017. Initialement cantonnée aux milieux festifs et urbains, elle est désormais présente sur les chantiers et dans les ateliers. Les intérimaires sont particulièrement touchés, représentant une part disproportionnée des tests positifs.
Les facteurs expliquant cette hausse incluent l'effet de groupe, les conditions de travail difficiles (horaires décalés, isolement, hébergement précaire) et le manque d'accès à l'information. L'étude souligne aussi que le vendredi est un jour critique pour la consommation d'alcool, avec un taux de positivité presque deux fois supérieur à la moyenne. Géographiquement, la Bretagne affiche les chiffres les plus élevés.
Frank Verain
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