Nous vous en avions déjà parlé, des pilules progestatives communes, le Lutéran et le Lutényl, ont été pointées du doigt pour leur risque sur la santé des femmes.
En 2020, une vaste étude avait en effet montré que ces pilules étaient associées à un risque de méningiome, ou tumeur des méninges.
Restriction des cas de prescription
Cette fois-ci, après consultation publique, l’ANSM vient de décider d’en restreindre l’usage, en modifiant les cas dans lesquels ces pilules peuvent être prescrites.
Concrètement, l’ANSM indique que ces pilules ne devraient pas être prescrites pour la contraception, la ménopause, des irrégularités de cycle menstruel, des douleurs dans les seins ou encore un syndrome pré-menstruel. Dans la pratique, ces médicaments sont encore trop souvent prescrits en dehors des cas ayant donné lieu à leur autorisation de mise sur le marché.
Un bénéfice pour l'endométriose et les hémorragies
L’ANSM considère que le bénéfice est valable seulement pour l’endométriose, des règles très abondantes, ou les cas sévères de douleurs dans les seins. Dans les autres cas, il faut privilégier une alternative.
Un contrôle par IRM après un an de traitement
L’ANSM demande également aux femmes qui prennent le traitement depuis un an de faire une IRM cérébrale, puis un examen de contrôle 5 ans après la première imagerie puis tous les deux ans. Ces recommandations devraient aboutir rapidement à une meilleure information des soignants et des femmes sur ces traitements.
Jeanne Nathalie
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