La grippe s’est installée sur tout le territoire français et atteint désormais un niveau d’alerte maximal. Santé publique France et l’Institut Pasteur prévoient un pic autour de Noël, période où les hôpitaux, déjà sous tension, devraient subir un impact marqué.
Une progression rapide et généralisée
Les consultations en ville, les passages aux urgences et les hospitalisations augmentent fortement, touchant toutes les classes d’âge. Le bulletin du 17 décembre confirme une hausse nette des infections respiratoires aiguës entre le 8 et le 14 décembre.
Les virus en circulation
Les souches A dominent, en particulier A(H3N2) et A(H1N1), dans un contexte de co-circulation avec le VRS et le SARS-CoV-2, ce qui accentue la pression sur le système de soins.
Projections et modélisation
Selon les modèles, la probabilité que le pic survienne entre Noël et Nouvel An atteint 70 %. Une baisse est attendue ensuite, notamment grâce aux vacances scolaires qui réduisent la transmission chez les enfants.
Les chercheurs combinent modèles statistiques et mécanistiques (type SIR) pour produire un « super-modèle » plus fiable. Testé sur huit saisons, il a montré une bonne robustesse, surtout lors des épidémies classiques à une seule vague. Les limites apparaissent lors d’années atypiques.
Objectif : anticiper la pression hospitalière
Le modèle ne distingue pas encore les souches, mais l’enjeu principal reste d’évaluer le poids global de l’épidémie sur les hôpitaux. Les chercheurs souhaitent intégrer à l’avenir l’impact de la vaccination pour affiner les prévisions. Les autorités rappellent enfin l’importance des gestes barrières pour freiner la propagation.
Sophie de Duiéry
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