L'UFC Que Choisir, l'association de consommateurs française, a publié une étude à paraître dans son numéro de mai, dans laquelle elle alerte sur la présence de différents bisphénols dans des produits pour bébés et des contenants utilisés par les futures mères. Bien que le bisphénol A soit interdit dans la composition des biberons et des bouteilles depuis 2015, d'autres formes de cette substance chimique seraient toujours utilisées dans la conception des emballages plastiques. L'UFC Que Choisir a testé plusieurs produits et a trouvé différents bisphénols dans 6 gourdes et tasses pour bébé sur 14, ainsi que dans 7 anneaux de dentition sur 12.
L'association s'inquiète particulièrement de l'exposition aux perturbateurs endocriniens aux stades précoces du développement des enfants. Les bisphénols peuvent provoquer des fausses couches, des problèmes de fertilité, de croissance chez l'enfant ou encore des maladies thyroïdiennes. De plus, l'UFC Que Choisir a également testé 12 boîtes de conserve et 11 canettes de soda différentes et a trouvé des traces de bisphénol dans chacune d'elles. La substance peut atteindre le fœtus si la future maman consomme des produits exposés.
Suite à cette étude, l'UFC Que Choisir exige que les autorités sanitaires françaises et européennes interdisent toute utilisation des bisphénols dans les emballages alimentaires et les produits destinés aux enfants. Seul le bisphénol A est actuellement interdit dans les articles pour bébés par l'Union Européenne, mais pas dans les emballages alimentaires. L'UFC Que Choisir réclame l'interdiction des 34 bisphénols les plus dangereux parmi les 148 composés chimiques identifiés. Le bisphénol A a été classé parmi les substances extrêmement préoccupantes par l'Agence européenne des produits chimiques en 2017 et est considéré comme un perturbateur endocrinien depuis 2015 par l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) en France.
Sophie de Duiéry
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