En France, l’Assemblée nationale a adopté la création d’un « congé de naissance », inscrit dans le budget de la Sécurité sociale 2026. Il vise à renforcer la présence des deux parents dès l’arrivée d’un enfant et à mieux partager la charge familiale.
Chaque parent pourra prendre un à deux mois, simultanément ou séparément, soit jusqu’à quatre mois cumulés. Ce congé s’ajoute aux dispositifs existants et sera indemnisé à 70 % du salaire net le premier mois, puis 60 % le second, bien au‑delà des 400 € du congé parental actuel.
Le gouvernement espère ainsi enrayer la baisse des naissances (indice de fécondité à 1,62 en 2024) et réduire les inégalités professionnelles, les mères assumant encore l’essentiel du congé parental. Le financement proviendra d’un redéploiement des allocations familiales, pour un coût estimé à 300 millions d’euros la première année.
La mesure pourrait entrer en vigueur dès janvier 2026, sous réserve du Sénat. Associations et élus critiquent toutefois une réforme jugée incomplète et un financement contesté. Le gouvernement prépare parallèlement une refonte plus large des congés familiaux, avec l’ambition de proposer des dispositifs plus courts, mieux indemnisés et réellement partagés.
Pascal Lemontel
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