Le 18 septembre prochain, les cabinets de kinésithérapie libérale pourraient rester portes closes. À l’appel de la FFMKR, principal syndicat de la profession, les praticiens protestent contre le report des hausses tarifaires initialement prévues en juillet 2025, désormais repoussées à janvier 2026. Ce report fait suite à une alerte sur le dépassement des dépenses de santé.
À l’occasion de la journée mondiale de la kinésithérapie, Pascale Mathieu, présidente du Conseil national de l’ordre, a exprimé son soutien aux professionnels, dénonçant un climat politique instable et des décisions publiques fragilisant la profession.
Dès le 8 septembre, des actions reconductibles sont engagées : grève du tiers payant, arrêt de la télétransmission, refus des gardes de bronchiolite ou encore retournement des plaques professionnelles.
Les kinés rejoignent ainsi les pharmaciens, également mobilisés le 18 septembre contre la baisse des remises sur les médicaments génériques, qui impacte leurs revenus. Cette date de mobilisation avait été fixée dès juillet, avant l’appel général à la grève lancé par les syndicats de salariés.
La FFMKR réclame l’avancement des revalorisations au 31 mars, avant l’avis du comité d’experts, ainsi que la possibilité de facturer des dépassements d’honoraires et l’accès direct aux soins sans ordonnance. Selon le syndicat, le pouvoir d’achat des kinésithérapeutes a chuté de 20 % en dix ans.
Frank Verain
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