Depuis le 1er juillet, fini le Dossier Médical Partagé, place à « Mon Espace Santé » pour gérer votre dossier médical en ligne dès janvier 2022.
Un carnet de santé numérique optimisé
Concrètement, cet espace permettra de stocker et partager toute donnée médicale que vous souhaitez, incluant à terme celles provenant des applications de santé de votre smartphone.
Jusqu’ici le carnet de santé numérique n’avait pas provoqué l’engouement des Français ; peu de DMP avaient été créés et encore moins utilisés… Le gouvernement espère que cette nouvelle version dynamisée du DMP, avec un agenda pour les rappels de rendez-vous médicaux, une messagerie sécurisée et des données d’applications de santé labellisées, sera davantage prisée par les Français et leurs soignants, afin de mieux coordonner les parcours de soin et les historiques médicaux.
Une expérimentation pour l'été
Avec une expérimentation dans trois départements de l’Hexagone, le gouvernement va tester au mois d’août le pouvoir de séduction de cette version optimisée du DMP, pensée avec des patients et refondue pour que tous les logiciels de numérisation des soignants soient compatibles entre eux… ce qui n’était pas une mince affaire. Mais il est indéniable qu’un espace numérique de santé bien fait et bien accepté peut constituer une avancée majeure pour gagner du temps lors d’une hospitalisation par exemple : connaitre les traitements médicamenteux en cours ou un groupe sanguin peut s’avérer crucial pour les médecins.
Des freins à lever ?
Il demeure que la relation entre les professionnels du soin, et avec les patients, est encore une relation de face à face, plutôt que de coordination dématérialisée. Par ailleurs, les soignants ont un temps limité, des habitudes différentes, et beaucoup de Français ne sont pas encore connectés ou à l’aise avec le numérique, et parfois réticents à communiquer des données aussi personnelles.
Alors, pour encourager cette nouvelle pratique, les soignants qui joueront le jeu recevront une incitation financière et ce carnet de santé dématérialisé sera créé automatiquement par l’Etat pour tout le monde, sauf refus dans un délai de un mois et dix jours après notification par courrier de l’Assurance maladie.
Il faut sans doute donner une chance à ce nouveau dispositif car si on se coordonne mieux, nous serons mieux soignés, des économies seront réalisées et peut-être, nous arriverons à garder la main sur notre santé dématérialisée, au lieu que les informations transitent par les géants étrangers du numérique.
R.Thomas
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