Et si on pouvait contrôler nos rêves ? Si on empêchait les cauchemars ? Ce sera (peut-être) bientôt possible.
Un groupe de chercheurs allemands de l’Université Goethe de Francfort est parvenu à trouver un moyen de les contrôler.
La première chose à savoir sur les rêves, ceux dont on se souvient, c’est qu’ils interviennent durant une phase du sommeil bien particulière: le sommeil paradoxal.
La phase de sommeil paradoxal est caractérisée par une activité cérébrale intense durant les 15 à 20 minutes que dure cette phase propre à chacun. Le rythme de cette activité du cerveau est similaire à celui de la phase d’éveil, bien que paradoxalement le corps soit endormi.
Quand le cerveau fonctionne, il produit de l’électricité. Il émet alors ce que l’on appelle "les ondes gamma". C’est l’émission de ces ondes durant le sommeil paradoxal qui font prendre conscience au dormeur de son rêve et qui fait qu’il s’en souvient au réveil.
La détection de ces ondes sur les appareils adéquats a permis d’entreprendre des travaux de recherche, menés par la psychologue Ursula Vonn, sur la capacité du dormeur à prendre conscience de son rêve et pourquoi pas d’en modifier les péripéties ou son issu. Les chercheurs ont alors réfléchis à un procédé permettant l’activité des fameuses ondes gamma. Ils ont ainsi mis en place un système d’administration de faible courant électrique au cerveau pour décupler son activité électrique.
S’en est alors suivi une phase d’expérimentation, où 27 hommes et femmes étaient amenés à dormir. Dès la phase de sommeil paradoxal détectée, les chercheurs envoyaient alors du courant électrique, totalement indolore, dans les zones frontales et temporales des cerveaux cobayes.
Les résultats de l’expérience ont été concluants. D’après les témoignages des dormeurs à leur réveil, le surplus d’activité cérébrale provoqué par la diffusion du courant en supplément de l’activité basique du cerveau permettait aux rêveurs de prendre le contrôle sur le déroulé de leur rêve, pouvant ainsi intervenir consciemment dans ce dernier.
Et les témoignages sont saisissants, ainsi les rêveurs tests on eut la sensation de « s’être vus eux-mêmes » comme s’ils étaient spectateurs d’eux-mêmes sur un « écran ».
Cette expérience aura le mérite de faire une avancée, il est désormais possible d’influer sans effets secondaires sur l’activité du cerveau. Un moyen qui pourrait s’avérer porteur d’avancée en matière de soins, notamment pour les cas de maladies psychologiques graves comme la schizophrénie ou encore les troubles post-traumatique.
Aussi, et bien que ce cela ne doit pas le but premier de ce genre d’étude, cette avancée laisse la porte ouverte à la probable apparition future de nouveaux équipements de « contrôle » des rêves sur le marché.
Raphael DELVOLVE
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