La mémoire régit l’essentiel de nos activités et construit notre identité. Mais pour bien comprendre et prévenir les oublis ou les pertes de mémoire, il est indispensable d’en comprendre le fonctionnement.
Tout d’abord, il n’existe pas une mémoire, mais des mémoires, dont le fonctionnement comporte trois étapes : la mémoire sensorielle, la mémoire immédiate et la mémoire dite à long terme :
. La mémoire sensorielle constitue la phase de réception des informations extérieures qui s’effectue au niveau du cortex sensoriel.
. La mémoire immédiate ou à court terme concerne la phase où les neurones véhiculent l’information jusqu’à une zone du cerveau (visuelle ou olfactive) et ils restituent alors les informations reçues qui deviennent directement utilisables.
. La mémoire dite à long terme concerne les informations qui sont ensuite stockée d’une manière illimitée.
Souvent, le stress, une fatigue excessive ou une dépression peuvent engendrer des troubles passagers de la mémoire à tout âge. C’est la répétition de ce genre d’oublis qui doit vous inciter à travailler et à entrainer votre mémoire. Après 60 ans, le cerveau doit être régulièrement stimulé, comme les muscles, pour conserver des performances satisfaisantes.
La pratique régulière d’exercices intellectuels peut juguler les atteintes relatives à la mémoire, sauf si elles ont pour origine des lésions cérébrales ou des atteintes pathologiques. Tous les jeux de société permettant de faire travailler le cerveau sont conseillés : mots croisés, tarot, bridge, échecs, jeu de go…, ainsi que certains jeux électroniques spécialement conçus comme exercices stimulateur du cerveau (incitant à la réflexion, à la mémoire, au jugement).
Si la fatigue est la principale ennemie de la mémoire, le sommeil est un vrai booster du cerveau. Bien dormir permet à notre cerveau de mieux gérer les informations récemment acquises et le sommeil consolide les souvenirs. Un individu retient mieux ce qu’il a appris avant de dormir qu’en début de journée, d’où l’importance du sommeil pour les enfants en âge scolaire.
N’oubliez pas les aliments de la mémoire. Car, le cerveau est l’organe le plus riche en graisses juste après le tissu adipeux, et cette boule de graisse consomme 20 % de l’énergie fournie par l’alimentation. Aussi, ses nourritures préférées sont : le glucose (pain, sucre, céréales), les protéines d’origine animale ou végétale, les acides gras essentiels, en particulier de la série oméga 3 et oméga 6. Il faut savoir que le cerveau est pauvre en antioxydants et, si vous le soumettez de façon continue ou répétitive au stress oxydatif, il vieillit prématurément.
La chaîne des antioxydants comprend les vitamines A, C et E, le bêtacarotène, le sélénium et les flavonoïdes, très présents dans les aliments frais.
Dans la famille des minéraux, choisissez le fer, le zinc, l’iode et le magnésium.
Tous les fruits et légumes, la viande, le poisson sont favorables à l’entretien de la mémoire.
Ne négligez pas les vitamines du groupe B, notamment les folates, car ce sont de bons carburants du fonctionnement cérébral.
N’oubliez pas que le cerveau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Aussi, pour contribuer à maintenir son bon fonctionnement, il est essentiel de le nourrir et de l’entraîner chaque jour. Les compléments alimentaires sont là pour vous aider.
Didier GALIBERT |