Deux études publiées par Santé publique France (SPF) révèlent que les dépistages du cancer du sein et du cancer colorectal sont en retard en France, aggravés par la pandémie de Covid-19.
En France, les femmes de 50 à 74 ans peuvent bénéficier d'une mammographie tous les deux ans, tandis que les personnes de 50 à 74 ans sont éligibles à un dépistage du cancer colorectal.
Cependant, la participation au dépistage du cancer du sein reste en deçà de l'objectif européen de 70%. Elle a diminué au cours des dix dernières années, atteignant environ 48,5% en 2019. En raison de la pandémie, elle a chuté à 42,6% en 2020, mais a légèrement augmenté à 50,6% en 2021. Néanmoins, la participation sur la période 2020-2021 reste inférieure à celle de 2018-2019.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette baisse, notamment des doutes quant à l'utilité du dépistage et la pénurie de médecins. Il est également difficile d'obtenir une image complète car des mammographies sont réalisées en dehors du dépistage organisé.
En ce qui concerne le dépistage du cancer colorectal, qui est la deuxième cause de décès par cancer en France, le taux de participation est d'environ 32%. La crise sanitaire a entraîné une diminution du nombre de tests de dépistage et des retards dans les coloscopies après un test positif.
Bien que les taux de participation au dépistage du cancer colorectal n'aient pas diminué de manière significative pendant la pandémie, ils restent encore trop faibles par rapport aux recommandations européennes.
Des mesures ont été mises en place en 2022 pour faciliter le dépistage, notamment la possibilité de commander un kit en ligne ou de le retirer en pharmacie, afin de surmonter les obstacles tels que la consultation préalable chez un médecin généraliste.
Sophie de Duiéry
|