En mars dernier, une tribune contre les médecines alternatives signée par 124 professionnels de santé était parue dans Le Figaro. Ses signataires, qui se comptent par milliers à ce jour, dénoncent le caractère non scientifique voire dangereux de ces médecines et demandent le déremboursement de l’homéopathie par l’Assurance maladie.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins s’est exprimé mardi en indiquant que les médecins ne peuvent prescrire de traitement alternatif en substitution d’un traitement reconnu par la science mais peuvent néanmoins le faire en traitement complémentaire.
L’Ordre préconise une évaluation scientifique de l’utilité de l’homéopathie et met sur la sellette les diplômes universitaires (DU) d’homéopathie. Il indique que les médecins se doivent d’informer leurs patients sur le fait que l’efficacité de l’homéopathie est au mieux équivalente à un placebo avant de la prescrire…
L’Ordre ne se positionne pas sur la question du remboursement. En revanche, il demande la disparition de l’expression « médecin homéopathe » sur les plaques des praticiens. La mention « homéopathie » pourrait néanmoins demeurée autorisée sous le titre de « médecin généraliste » ou de « médecin cancérologue ».
Valérie Karache
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