Le diabète touche aujourd’hui près de 350 millions de personnes dans le monde et 1 personne sur 20 en France. Mais cette maladie est peu connue et nombreuses sont les interrogations à son sujet. Or elle peut engendrer de réelles complications. Le diabète est une maladie chronique qui est caractérisée par une augmentation anormale du taux de sucre dans le sang, appelé aussi glucose. Cette hyperglycémie résulte d’un manque ou d’un défaut d’efficacité de l’insuline, une hormone fabriquée par le pancréas.
On distingue principalement deux types de diabète.
- Le diabète de type 1, appelé aussi diabète insulino-dépendant, survient le plus souvent chez les jeunes avant l’âge de 30 ans. Dans ce cas, l’organisme ne produit plus d’insuline. Ceci se traduit par des symptômes bien caractéristiques comme une soif anormale, le besoin fréquent d’uriner, une perte de poids soudaine, une fatigue intense. Le diabète de type 1 n’est pas le plus fréquent, il représente moins de 10% des cas de diabète. Le traitement consiste à apporter à l’organisme de l’insuline biosynthétique par injections plusieurs fois par jour ou par pompe.
- Le diabète le plus fréquent est le diabète de type 2. On l’appelle aussi diabète gras, ou diabète non insulino-dépendant. Il se déclare généralement après 45 ans et semble se développer principalement chez des personnes en surpoids. Dans ce cas, l’organisme produit encore de l’insuline mais celle-ci agit mal et/ou est sécrétée en quantité insuffisante. Le diabète de type 2 évolue de manière silencieuse dans l’organisme pendant plusieurs années. Pourtant cette maladie peut avoir des conséquences graves sur les reins, les yeux, ou les nerfs, c’est pourquoi il faut le traiter à temps. D’après le Docteur Boizel, diabétologue chez Roche Diabetes Care, on estime à près de 500 000 le nombre de français atteints d’un diabète de type 2 et qui l’ignorent. Il est pourtant important de le diagnostiquer au plus tôt afin de maintenir un bon équilibre de la glycémie et de prévenir le risque de complications graves et coûteuses. Les bases du traitement du diabète de type 2 sont un régime alimentaire adapté et une activité physique régulière, souvent complétés par une prise de médicaments et/ou un traitement par insuline.
Qu’il soit de type 1 ou de type 2, le diabète exige une forte implication du patient dans sa maladie. Cela passe en particulier par une autosurveillance régulière de la glycémie, notamment pour les patients diabétiques traités par insuline. L’autosurveillance consiste à se piquer le bout du doigt avec un autopiqueur puis à déposer la goutte de sang sur une bandelette placée dans un lecteur de glycémie afin d’obtenir son taux de sucre dans le sang en quelques secondes. Comme l’explique le docteur Boizel, l’autosurveillance glycémique est un « véritable tableau de bord pour les diabétiques », car elle permet de comprendre l’influence de l’alimentation, de l’exercice physique et du traitement sur la glycémie. La mesure de la glycémie est également indispensable pour adapter ses doses d’insuline.
Valentin TIERNY & Anthony BOURDAIN |