Qu’est-ce qui se cache derrière le terme de microbiote ?
Les chercheurs nous ont appris que la flore intestinale était en réalité un microbiote constitué de 100 000 milliards de bactéries, dix fois plus nombreuses que les cellules du corps, et que ces bactéries colonisaient en permanence le tube digestif.
Et il y aurait désormais plusieurs microbiotes ?
On sait qu’il n’existe pas un mais des microbiotes dans notre organisme, principalement dans les zones à muqueuses. Ainsi, nous hébergeons un microbiote intestinal, le plus important, mais aussi un microbiote buccal, vaginal, urinaire, pulmonaire, ORL ou encore cutané.
Parlez-nous d’abord du microbiote intestinal ?
Considéré désormais comme un organe à part entière, en symbiose avec l’intestin, le microbiote intestinal pèse environ 2 kg. L’intestin est qualifié de deuxième cerveau parce qu’il abrite 200 millions de neurones qui échangent en permanence des informations avec celui du haut, lui-même répondant aux stimuli des bactéries intestinales.
C’est le plus important des microbiotes ?
Il est vrai que le microbiote intestinal est le plus important par son impact sur l’état général. Mais les autres biodiversités microscopiques qui colonisent la peau, le vagin, la bouche, les poumons, la vessie, le rectum… sont tout aussi dignes d’intérêt.
Alors passons au microbiote cutané ?
Les dernières avancées en microbiologie et en immunologie ont permis de mieux comprendre comment le microbiote cutané humain contribue, avec l’immunité innée, au maintien quotidien d’une peau en bonne santé. Les études ont révélé que plus la flore cutanée est variée, plus la peau est saine et que, à l’inverse, les personnes souffrant de psoriasis, d’acné ou de dermatite atopique ont un microbiote cutané moins diversifié. La bonne nouvelle est qu’il serait possible d’en diminuer les symptômes en traitant le microbiote pour le ramener à un état « normal ».
Passons maintenant au microbiote buccal ?
Les bactéries qui colonisent la bouche s’organisent en biofilms qui adhèrent aux dents, à la langue, aux gencives ou à l’intérieur des joues. Un déséquilibre se manifeste d’abord par des troubles locaux : caries, halitose, saignements, gingivites et parodontites.
Terminons alors par le micobiote vaginal ?
Le vagin abrite en majorité des lactobacilles qui constituent un biofilm protecteur pour le défendre des germes internes et externes. Pour que le microbiote reste sain, ils produisent de l’acide lactique qui, en acidifiant le milieu vaginal, stimule ses défenses. La flore vaginale est tout au long de la vie sous l’influence des oestrogènes.
Comment nourrir ou entretenir le microbiote ?
La bonne santé du microbiote est liée aux propriétés de ses bactéries. Le mieux est de demander conseil au pharmacien. Les laboratoires experts dans ce domaine peuvent vous proposer BabyBiane®Imedia de Pileje qui répond aux besoins des enfants en cas de gastro-entérite aiguë ou de diarrhées associées aux antibiotiques, Bioprutus®Senior de Carrare pour renforcer la flore intestinale fragile, Lipikar AP+® Stick de La Roche Posay pour les enfants souffrant d’eczéma atopique, Physioflor® d’Iprad qui apaise les désagréments dus aux infections vulvo-vaginales, Smebiocta® d’Ipsen pour coloniser la muqueuses intestinale et rééquilibrer un microbiote défaillant et enfin Symbiosys® Defencia Adulte de Biocodex pour équilibrer le microbiote et renforcer l’immunité.
Didier GALIBERT |