Les arrêts maladie de longue durée ne cessent d’augmenter depuis ces dernières années : plus 10% pour ceux de plus de 30 jours, entre 2012 et 2016, selon une étude effectuée par Malakoff Médéric.
Ces arrêts coûtent très cher à la Sécurité sociale et la facture grimpe de 4% par an… La semaine dernière, une étude avait chiffré le coût de l’absentéisme à 108 milliards d’euros.
Paradoxalement, l’étude révèle un autre phénomène, qui a lui aussi tendance à s’amplifier : beaucoup de salariés ne respectent pas les arrêts maladie qui leur sont prescrits ; cela représente près d’un arrêt sur quatre. Deux cas de figure : soit le salarié reprend avant la date prévue, soit il ne s’arrête pas du tout de travailler.
Ce comportement varie selon les secteurs d’activité mais s’observe surtout chez les cadres et les dirigeants.
Les cadres interrogés déplorent eux-même leur tendance à faire passer en priorité leurs responsabilités au détriment de leur état de santé.
Car ce choix n’est pas sans conséquence : ainsi, les cadres estiment a posteriori que leur refus de s’arrêter a altéré leur productivité et la qualité de leur travail. 24% d’entre eux jugent même que cette attitude a allongé la durée de leur maladie, voire qu’elle a provoqué une rechute (22%).
Valérie Karache
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