Des chercheurs français conduisent depuis 2009 une étude nationale, appelée l’étude NutriNet-Santé, sur les relations entre habitudes alimentaires et santé.
Les résultats obtenus sur les sept premières années de suivi portent sur 69 000 participants volontaires, dont une majorité de femmes. Parmi cet échantillon de population, plus de 1 300 nouveaux cas de cancers ont été identifiés.
Les chercheurs ont constaté une réduction de 25 % du risque de cancer chez les sujets qui consomment régulièrement des aliments bio, en comparaison des consommateurs plus occasionnels. Bien entendu, d'autres paramètres que la fréquence de consommation d’aliments bio et conventionnels peuvent entrer en ligne de compte. Pour autant, les effets d'autres variables retenues par les chercheurs n'ont pas modifié ces résultats.
La consommation d’aliments bio réduirait particulièrement le risque de cancers du sein survenant chez les femmes ménopausées (moins 34%) et le risque de développer un lymphome, maladie du sang (moins 76 %).
Si l’on pourrait être tenté d’associer le bénéfice du bio pour la santé avec une présence moins importante de résidus de pesticides, l’étude ne permet pas de le conclure. D’autres hypothèses comme des teneurs plus élevées en différents nutriments dans les aliments bio sont envisageables.
Frank Verain
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