Selon une étude Ipsos, plus de la moitié des parents d'enfants de 0 à 12 ans, qui présentent des signes de problèmes auditifs, attendent plusieurs semaines, voir plus d’un an pour 14 % d’entre eux, avant de consulter un professionnel.
Depuis fin 2014, si le dépistage systématique à la naissance dans les maternités, voté en 2012 se met en place, il n’est malheureusement pas encore généralisé. De plus, un enfant peut perdre son audition en grandissant, à la suite notamment d’une maladie infectieuse, comme une méningite ou une infection à cytomélagovirus.
Selon l’étude Ipsos toujours, les parents qui tardent à consulter expliquent ne pas avoir réalisé que l’audition de leur enfant se dégradait, d’autres qu’ils refusaient d’y croire, et pour 6% d’entre eux que le coût de l’appareillage est cher ou qu’ils ont peur de faire porter un appareil à leur enfant.
Il faut pourtant le savoir, un retard de prise en charge, peut être lourd de conséquences. Une perte sévère de l’audition pour un enfant, et c’est toute sa vie quotidienne qui est impactée. Elle influe sur son développement affectif, relationnel, et aussi cognitif.
Or, si la surdité est diagnostiquée précocément, on à les moyens de la combattre. Pour une surdité légère ou modérée qui touche une oreille seulement- on parle de surdité unilatérale- on fera appel à un appareil qui amplifie le son. Pour les enfants atteints de surdité profonde et bilatérale, l’implant cochléaire, qui nécessite une intervention chirurgicale, est la meilleure solution. Devenus plus petits et plus performants, on peut aujourd’hui appareiller des enfants âgés de 3 /4 mois.
Alors parents, si vous avez des doutes sur l’audition de votre enfant, surtout ne tardez pas à consulter. Sachez le, en France, on estime qu’un enfant sur 1000 nait sourd, et qu’un sur 750 le deviendra.
P.Pommier de Santi
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