On peut être diabétique sans le savoir… jusqu’au moment où surviennent les complications. Pour ne pas en arriver là, contrôlez votre glycémie dès l’âge de 40 ans.
Il existe deux types de diabète à ne pas confondre, même s’ils présentent des caractéristiques communes et s’ils font courir le même risque.
Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant, est une maladie auto-immune. Dans ce cas précis, le corps produit de manière anormale des anticorps dirigés contre les cellules du pancréas chargées de fabriquer l’insuline, qui est l’hormone contrôlant la glycémie. La glycémie étant le taux de glucose dans le sang).
Le pancréas finit par ne plus pouvoir la fabriquer ou de manière très insuffisante et il faut impérativement compenser ce manque.
Le diabète de type 2, ou diabète non insulinodépendant représente 90 % des cas et apparaît en général après 40 ou 50 ans, de manière insidieuse, chez des personnes en surpoids ou obèses, d’où son nom de diabète gras, encore employé.
Le pancréas fabrique toujours de l’insuline, mais pas assez pour répondre aux besoins de l’organisme et, surtout, celle-ci est peu efficace. L’hérédité et le vieillissement jouent un grand rôle dans la survenue de la maladie, mais l’augmentation actuelle du nombre de cas tient pour beaucoup à l’excès de poids, surtout localisé à l’abdomen, qui favorise la résistance de l’organisme à l’action de l’insuline.
Malheureusement, le diabète de type 2 est souvent découvert tard, quand la maladie a déjà évolué ou même au stade des complications telles que la rétinopathie, la néphropathie, la neuropathie ainsi que les complications cardiovasculaires.
Pour être plus précis, la rétinopathie c’est l’atteinte des capillaires rétiniens qui retentit sur l’acuité visuelle provoquant des troubles de la vision, la néphropathie se traduit par des lésions des petits vaisseaux sanguins des reins qui peuvent entrainer une insuffisance rénale et rendre la dialyse obligatoire, et la neuropathie étant une atteinte des nerfs responsables notamment de douleurs aux jambes et d’une perte de la sensibilité au niveau des pieds, cause d’infections et d’ulcérations.
Pour ne pas en arriver là sans vous en apercevoir, faites doser, à jeun, votre glycémie tous les deux ou trois ans, en même temps que votre cholestérol, par exemple. Il faut savoir que, au-dessus de 1,26 g/l, vous êtes diabétique et un traitement est impératif, mais attention, entre 1,10 et 1,26 g/l, c’est déjà un prédiabète et il faut réagir, notamment en modifiant votre régime alimentaire. Entre-temps, vous pouvez vous-même faire un test de glycémie par prélèvement capillaire (une goutte de sang au bout du doigt), c’est facile et indolore. Il suffit de vous adresser chez votre pharmacien.
Didier GALIBERT |