Chaque année en France on dénombre près de 3 000 cas de cancer du col de l’utérus et 1 000 décès. Pourtant le risque peut être écarté avec une prévention rigoureuse. A ce jour, seule la pratique régulière de frottis de dépistage permet d’éviter une évolution vers un cancer du col de l’utérus.
Fait à l’initiative de son médecin traitant ou de son gynécologue, il permet de voir si les cellules qui recouvrent la surface du col de l’utérus sont normales. En France le premier frottis est recommandé dès l’âge de 25 ans et l’examen doit être renouvelé l’année suivante. Ensuite la fréquence du frottis dépend des résultats des examens précédents. S’ils sont négatifs, ils pourront alors être réalisés tous les 3 ans et ce jusqu’à 65 ans. Actuellement, Il existe deux vaccins qui empêchent les papillomavirus, responsables du développement du cancer, de pénétrer les cellules du col. Ces virus se transmettant par voies sexuelles, les vaccins sont donc recommandés pour toutes les jeunes filles de 14 ans avant qu’elles ne soient exposées au risque d’infection lors de leurs premiers rapports. Les jeunes filles de 15 à 23 peuvent en bénéficier si elles n’ont pas eu de rapports sexuels ou au plus tard dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. Un de ces vaccins protège des verrues génitales et des papillomavirus 16 et 18 qui provoquent 70% des cancers du col et la moitié des lésions précancéreuses. Le second vaccin agit contre les papillomavirus 16 et 18.
Enfin du coté des nouveautés : un vaccin bivalent qui cible le traitement des femmes déjà infectées par le papillomavirus 16 ou 18 a obtenu l'autorisation de réaliser son premier essai clinique durant l'été 2010. Durant les premiers temps de l’infection, il y a rarement des symptômes mais certains peuvent apparaitre lorsque celle-ci se dégénère en cancer. Le plus fréquent de ces symptômes est un saignement vaginal anormal. Il peut survenir entre les périodes menstruelles ou après les rapports sexuels.
Chez la femme ménopausée de nouveaux saignements peuvent apparaitre, des pertes vaginales ou des douleurs pendant les rapports peuvent aussi en être des indicateurs. Si vous présentez ces signes il est alors important de consulter votre médecin. Cependant la cause n’en sera pas nécessairement le cancer car d’autres causes peuvent présenter les mêmes symptômes.
Coralie BAUMARD & Anthony BOURDAIN |