En pleine cinquième vague, c’est au tour des personnels d’officine d’évoquer leur épuisement face à la crise sanitaire ; ils jouent en effet un rôle de prévention privilégié en ville autour du Covid.
Une demande croissante de tests de dépistage
Les pharmaciens d’officine se disent fatigués par les demandes croissantes de tests de dépistage. Cette forte augmentation de la charge de travail est liée au nouveau protocole en vigueur dans les écoles qui impose le dépistage massif des élèves, considérés comme d’importants vecteurs de la maladie.
De plus, les cas de Covid se multipliant de manière exponentielle, autour des 60.000 nouveaux cas quotidiens, les cas contacts augmentent corrélativement et les demandes de dépistage avec. À ce jour, le nombre de tests de dépistage par RT-PCR ou par test antigénique dépasse les 4 millions par semaine en France.
Des manipulations coûteuses en temps et en gestion
Les tests de dépistage à l’officine sont chronophages pour les pharmaciens qui doivent les réaliser puis attendre le résultat et l’interpréter pour les patients. Par ailleurs, les officines font face à une pénurie de tests, en ce sens qu’ils doivent prévoir à l’avance de commander à leur grossiste, ce qui engendre un surcroît de gestion. Les pharmaciens multiplient ainsi les heures supplémentaires et comme les personnes potentiellement contaminées ne doivent pas croiser celles qui sont là pour se faire vacciner, l’organisation est complexe pour des officines souvent peu adaptées à ce genre de manœuvre.
Des tests plus simples pour faciliter le dépistage des enfants
Enfin, le syndicat des pharmaciens réclame de pouvoir pratiquer un test par prélèvement nasal pour les moins de 10 ans, beaucoup moins stressant pour les enfants que le test classique antigénique qui doit pénétrer profondément dans la narine et réclame donc une attention toute particulière pour rassurer les jeunes enfants.
A.Liarsou
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