Refonder les urgences en 750 millions d’euros, c’est le plan proposé par la ministre de la santé Agnès Buzyn pour sortir de la crise sans précédent qui agite les personnels soignants des hôpitaux de France depuis le mois de mars dernier, sur plus de 200 sites partout en France.
En pratique, ce projet définit douze mesures pour désengorger les urgences, dont la mise en place d’un service distant d’accès aux soins 24 heures/24 dès 2020, qui puisse répondre à toutes les demandes de soin des français, quelle que soit la zone géographique.
Nouveau service d’accès aux soins
Selon l’urgence de la situation, ce nouveau service permettra d’obtenir un conseil médical ou paramédical, de prendre un rendez-vous pour une consultation avec un médecin généraliste dans les 24 heures, de bénéficier d’une téléconsultation, d’être orienté vers un service d’urgences ou encore de faire venir une ambulance.
Des actes délégués aux professionnels paramédicaux
Le gouvernement souhaite que l’offre de consultations médicales sans rendez-vous soit étoffée pour éviter le passage aux urgences, et même qu’il n’y ait plus besoin de passage par les urgences pour les personnes âgées.
Mais au-delà, Agnès Buzyn cherche à réformer le financement des urgences et à renforcer la lutte contre les dérives du recours à l’intérim médical et contre l’insécurité des soignants. C’est d’ailleurs une énième agression qui avait déclenché ce mouvement de mécontentement à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.
Au moins 750 millions d’euros doivent être débloqués jusqu’en 2022 pour rendre effectif ce projet de transformation du secteur.
A.Liarsou
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