Les résultats d’une étude menée sur 250 000 femmes ont mis en lumière les risques générés par la prise d’Androcur (acétate de cyprotérone). Ce traitement hormonal est principalement prescrit aux femmes présentant une pilosité excessive et aux hommes souffrant d’un cancer de la prostate. Ce médicament est également prescrit dans d’autres cas chez la femme : endométriose, perte excessive de cheveux, acné…
Un risque de tumeur bénigne du cerveau
L’étude, menée par l’Assurance maladie et l’hôpital Lariboisière, montre que le médicament multiplie par sept le risque de tumeur bénigne du cerveau après plus de six mois d’utilisation à fortes doses et par vingt sur le long terme (cinq ans).
C’est la première fois que ce risque est quantifié. Connu des chercheurs et figurant sur la notice du médicament, son ampleur les a néanmoins surpris.
L’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a décidé de ne pas retirer le médicament du marché français et d’interroger son homologue européen quant aux indications thérapeutiques du traitement, la durée et la posologie maximale.
L’Europe devrait statuer en 2019.
Valérie Karache
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