L’agence Santé publique France a annoncé le décès d’un patient de 26 ans, des suites de la rougeole. C’est le deuxième décès causé par cette maladie recensé depuis le début de l’année 2018.
Un virus très contagieux
Le virus de la rougeole circule facilement : une seule personne infectée peut contaminer des dizaines d’autres personnes en toussant ou en éternuant. L’Invs-Santé publique France indique que, du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2017, plus de 24 500 cas de rougeole ont été déclarés en France. Au 20 février 2018, 429 cas avaient été déclarés depuis le début de l’année, 7 fois plus que sur la même période en 2017 en raison d’un foyer épidémique en nouvelle Aquitaine (70% des cas déclarés).
Vaccination et faiblesse immunitaire
Les malades sont généralement contaminés par des proches non vaccinés et contractent la maladie car n’étant eux-mêmes pas vaccinés. Le jeune homme décédé ce mercredi, immunodéprimé, ne pouvait pas recevoir le vaccin. En février dernier, à Poitiers, le virus avait tué une femme de 32 ans qui n’avait jamais été vaccinée car également immunodéprimée. A noter que chez des personnes vaccinées mais dont les défenses immunitaires en viennent à s’affaiblir, le vaccin devient inopérant et est impossible à renouveler.
En conséquence, la protection des personnes présentant une faiblesse immunitaire repose uniquement sur l’immunisation collective que confère le vaccin. Si 95% de la population reçoit deux doses du vaccin, le virus cesse de circuler, d’après les estimations de l’OMS. En France, la couverture vaccinale contre la rougeole est insuffisante, notamment celle de la seconde dose, qui varie entre 62 et 88% selon les départements.
Rattrapage vaccinal
Pour les enfants et adultes nés depuis 1980 qui n’auraient reçu qu’une seule dose du vaccin contre la rougeole, un « rattrapage vaccinal » est recommandé.
Valérie Karache
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