Le pancréas artificiel est destiné aux patients atteints de diabète de type 1, en carence de sécrétion d’insuline, pour lesquels il est nécessaire de remplacer le pancréas défaillant. Il est composé de trois composants : une pompe à insuline, un capteur de glucose et un algorithme d’intelligence artificielle.
La génération actuelle de pancréas artificiel permet une réduction très importante du risque d’hypoglycémie, notamment nocturne. Elle apporte ainsi un grand bénéfice en termes de sécurité de vie avec le diabète. L’algorithme permet également de limiter le risque d’hyperglycémie et donc de complications chroniques du diabète. Cette automatisation du contrôle glycémique permet aussi de retrouver une liberté et une qualité de vie.
Les dispositifs actuels présentent toutefois des limites dans des conditions associant variabilité des besoins et réactivité immédiate, comme par exemple au moment des repas ou en cas d’exercice physique. Le patient doit rester attentif pour être capable de repérer les anomalies de glycémie et, si besoin, de reprendre la main rapidement en pilotant de dispositif.
Le dispositif français de pancréas artificiel Diabeloop fait l’objet d’une démarche en cours pour le marquage communauté européenne. Il est actuellement testé dans 12 centres et chez 70 patients à leur domicile sur une période de 3 mois. Sa commercialisation dans le cadre des indications explorées par les études pourrait intervenir fin 2018. Après sa mise sur le marché européen, il faudra toutefois attendre un ou deux ans pour que le dispositif bénéfice d’une prise en charge par l’Assurance maladie.
Didier Galibert
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