La méningite est une inflammation d’origine infectieuse des méninges (fines membranes enveloppant le cerveau). Trois types de méningites sont recensées : les méningites bactériennes, les méningites virales et les méningites fongiques.
Les méningites bactériennes sont particulièrement mortelles et peuvent laisser des séquelles graves. Leur taux de mortalité est proche de 10% et leur taux de séquelles de l’ordre de 30%. Elles sont responsables de 170 000 décès par an dans le monde (OMS). Dans la première année de vie, 47% des méningites bactériennes sont à pneumocoque et 38% à méningocoque. Après un an, le méningocoque augmente progressivement pour atteindre 90% des étiologies après 14 ans alors que le pneumocoque diminue de 27% des cas au cours de la deuxième année de vie à 7% après 14 ans.
Les méningites bactériennes, affectant davantage les enfants et les jeunes adolescents, représentent les formes de méningites les plus graves, si elles ne sont pas traitées et prises en charge à temps. Seule une large couverture (90% de la population cible) contribue à faire disparaître la circulation des agents infectieux entre personnes et en définitive à faire reculer la maladie. Or, dans certaines méningites, la couverture vaccinale reste encore insuffisante en 2016.
De nombreuses infections responsables de méningites ont été contrôlées par la vaccination des nourrissons depuis 30 ans. Ainsi, les méningites dues au virus des oreillons, au virus de la rougeole ou à Haemophilus influenzae b ont pratiquement disparues en France grâce à la large couverture vaccinale des jeunes enfants (et de la population). Or, on note aujourd’hui, une démobilisation croissante d’une partie de la population vis à vis de la vaccination. Cette baisse de la couverture vaccinale pose un réel problème de santé publique.
D.Galibert
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