Au-delà des maux intenses qu'elle provoque, l'endométriose favoriserait les fausses couches selon une étude épidémiologique menée par les scientifiques de l'hôpital Cochin à Paris. Cette maladie gynécologique, encore mal diagnostiquée, concerne environ une femme sur 10, victime de règles douloureuses.
Un risque élevé durant les 3 premiers mois de grossesse
"Nous avons mis clairement en évidence l'existence d'un sur-risque de fausse couche précoce au premier trimestre de grossesse en cas d'endométriose", affirme le Dr Pietro Santulli, un des auteurs de l'étude.Après avoir analysé les dossiers médicaux de 750 femmes, les médecins ont ainsi constaté 29% d'avortements spontanés chez les malades contre 19,4% chez les sujets non-endométriosiques. D'où l'importance de poser un diagnostic rapide, notamment en cas de grossesse, chez les femmes souffrant de règles anormalement douloureuses. Gynécologues et spécialistes invitent les patientes concernées à briser le tabou et à consulter rapidement.
N.Bourboin
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