Attendre un bébé ? Un moment de bonheur pour beaucoup. Mais au travail, ce n’est toujours la même chose. Un sondage réalisé en ligne par Odoxa pour la fondation PremUp révèle que pour quatre femmes sur dix, travailler durant leur grossesse s'est avéré pénible.
Deux enfants par femme en moyenne ! Nous sommes en France les champions d’Europe de la natalité. Avec un taux d’emploi le plus élevé pour les femmes toujours. Mais travailler enceinte, c’est une autre histoire.
Au 21ème siècle, conjuguer vie professionnelle et grossesse reste un« moment difficile » pour quatre femmes sur dix de moins de 40 ans. Et un « souvenir pénible pour 70 % des femmes de 25 à 34 ans. Alors qu’on le sait, la santé d’une future maman conditionne celle de l’enfant à venir.
Aujourd’hui encore, la grossesse reste apparemment un sujet tabou dans l’entreprise. Selon l’enquête Odoxa, près d’un quart d’entre elles ont attendu 4 à 6 mois de grossesse pour l’annoncer à leur employeur, par « crainte » de sa réaction. Et côté hommes, les à priori demeurent ! 40 à 42 % déclarent que les femmes enceintes « ont moins la tête au travail », et qu’on « ne sait pas si elles reviendront » après leur grossesse. Pour 20% d’entre eux, elles seraient moins ambitieuses.
Par ailleurs, pour des postes difficiles, les mesures pour faciliter la vie des futures mamans, comme l’aménagement du poste, le télétravail, la limitation des déplacements professionnels, des efforts physiques, ne sont apparemment pas l’ordre du jour dans nombre d’entreprises.
De plus, et alors que sur le lieu de travail, les femmes enceintes ont des droits, l’étude démontre que « l’information sur les risques liés à la grossesse et leurs conséquences est quasi inexistante ». Plus de 9 femmes enceintes sur 10 en effet, n’ont eu jamais d’informations dans leur entreprise.
Comme quoi, tout reste à faire ou presque !
P.Pommier de Santi
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