L’alcoolisme est terrible pour notre santé mais le sevrage alcoolique le serait tout autant ! En effet, consommé de façon excessive et régulière, l’alcool anesthésie le cerveau. Si l’on arrête de boire de façon brutale, il y a ce qu’on appelle une hyperexcitabilité du cerveau qui n’est pas sans danger pour l’organisme. Angoisses, crises d’épilepsies voir cas de delirium tremens peuvent apparaître. Le delirium tremens n’est présent que dans les cas les plus graves mais cette maladie mentale, qui provoque des tremblements et une grande confusion psychique pour le patient, peut conduire au décès si elle n’est pas prise en charge rapidement.
Les praticiens sont par ailleurs divisés sur la question du sevrage. Certains recommandent un arrêt gradué de l’alcool pour éviter ces effets néfastes sur l’organisme mais d’autres préfèrent un arrêt direct complété par un traitement médicamenteux, jugeant le lien des patients avec l’alcool bien trop fort pour s’en défaire progressivement.
Tous s’accordent en revanche sur l’importance d’un suivi très étroit, aussi bien thérapeutique que psychologique. En effet, après la fin de la dépendance physique grâce à la prise de médicaments, la dépendance psychologique reste très présente chez les personnes alcooliques. C’est donc un suivi dans la durée qui doit s’installer. Plus ce suivi s’installe dans la durée, plus les chances de rémission sont importantes.
Pour rappel, l'alcool est responsable de près d'un tiers des hospitalisations et se positionne au troisième rang des causes de démence en France. Si vous êtes concernés vous ou l’un de vos proches, ou si vous avez des doutes sur votre consommation d’alcool, n'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à consulter un spécialiste.
Antoine PANAITE |